L’Equipe de France de Rugby a remportée son premier Grand Chelem lors du tournoi des V nations de 1968. Ce n’est pas le premier tournoi gagné par la France, mais c’est cette année là que les joueurs Français signent quatre victoires consécutives. On parle de la génération des « Chelemards ».
Cela fait environ 50 ans que la France partipe au tournoi des V nations, plusieurs victoires finales sont acquises mais l’objectif secret de tous est le Grand Chelem, l’ultime consécration face aux voisins Britanniques.
Pour rappel, à cette époque un essai rapporte 3 points, une transformation 2 points, 1 pénalité 3 points et un drop 3 points également. Au niveau classification une victoire apporte 2 points, un match nul 1 point et une défaite 0 point.
En 1968 le tournoi des V nations commence le 13 janvier à Edimbourg en Ecosse, la France s’impose de justesse 8 à 6 grâce à un essai de Bernard Duprat, un essai d’André Campaes et une transformation de Guy Camberabero. La semaine suivante Anglais et Gallois ne peuvent se départager et terminent leur match sur un score de parité 11 à 11. La France est donc en-tête à l’issue des deux premiers matchs.
7 jours plus tard le 27 janvier 1968, la France ne fait qu’une bouchée de l’Irlande (16-6). Benoit Dauga et André Campaes inscrivent chacun un essai, Pierre Villepreux inscrit une pénalité et réalise deux transformations et Jean Gachassin inscrit un drop.
Le 10 Février 1968 l’Angleterre concèdent un nouveau match nul contre l’Irlande 9 partout. A partir de ce moment là, la France est la seule nation à pouvoir prétendre à un Grand Chelem à l’issue du tournoi.
Mais le plus difficile reste à faire, il faut encore défier l’Angleterre et le Pays de Galles.
Le 24 février 1968, La France joue à domicile (à Colombes) contre les Anglais, et gagne 14 à 9 grâce à Guy Gachassin (1 essai), Claude Lacaze (1 drop), Lilian Camberabero (1 drop) et Guy Camberabero (1 transformation, 1 pénalité). Le même jour l’Irlande bat l’Ecosse sur le même score.
Il ne reste plus qu’un match à remporter pour que le XV Français remporte son premier Grand Chelem, il faut aller gagner à Cardiff au Pays de Galles.
Ce match est le dernier du tournoi et a lieu le 15 mars 1968. Une semaine avant l’Angleterre a battu l’Ecosse 8 à 6, la France est mathématiquement assurée de gagner le tournoi.
Au terme des 80 minutes d’un match joué sur un terrain de boue, la France s’impose 14 à 9. Guy Camberabero inscrit une transformation, une pénalité et un drop, son frère Lilian et Christian Carrère inscrivent chacun un essai.
Le XV de France remporte son premier Grand Chelem et reçoit à cette occasion un couronnement et une reconnaissance de la part des quatre nations Britanniques.
Résultat Tournoi des V nations 1987
Ecosse | 6 | 8 | France |
Angleterre | 11 | 11 | Pays de Galles |
France | 16 | 6 | Irlande |
Pays de Galles | 5 | 0 | Ecosse |
Angleterre | 9 | 9 | Irlande |
France | 14 | 9 | Angleterre |
Irlande | 14 | 6 | Ecosse |
Irlande | 9 | 6 | Pays de Galles |
Ecosse | 6 | 8 | Angleterre |
Pays de Galles | 9 | 14 | France |
Classement final
1 | France | 8 pts | +22 |
2 | Irlande | 5 pts | +1 |
3 | Angleterre | 4 pts | -3 |
4 | Pays de Galles | 3 pts | -3 |
5 | Ecosse | 0 pt | -17 |
Les frères Camberabero sont associés à ce succès, ils ne disputent pas tous les matchs mais marquent le rugby Français de leurs empreintes tout au long de la compétition.
Les seuls joueurs à avoir disputés toutes les rencontres sont Christian Carrère, Elie Cester, André Campaès et de Walter Spanghero. 27 joueurs différents ont été utilisés par les sélectionneurs tout au long du tournoi.
La liste des 27 Français
– Arnaldo Gruarin
– André Abadie
– Michel Lasserre
– Jean-Michel Cabanier
– Jean-Claude Noble
– Élie Cester
– Benoit Dauga
– Alain Plantefol
– Christian Carrère (capitaine)
– Walter Spanghero
– Jean-Joseph Rupert
– Jean Salut
– Michel Yachvili
– Michel Greffe
– Lilian Camberabero
– Jean-Henri Mir
– Guy Camberabero
– Jean Trillo
– Jo Maso
– Jean-Pierre Lux
– Claude Dourthe
– André Campaes
– Bernard Duprat
– Jean Gachassin
– Jean-Marie Bonal
– Claude Lacaze
– Pierre Villepreux
Cela fait vraiment plaisir de retrouver des traces de cette lointaine époque,je n’avais que 13 ans mais j’étais fasciné par un joueur que j’avais le bonheur de voir jouer en chair et en os je veux parler de Claude Lacaze, un talent énorme,une grande simplicité.Je lui dois tout l’amour que j’ai pour le rugby, et je lance une bouteille à la mer:j’aimerais vraiment lui dire tout cela de vive voix;alors si quelqu’un sait ou se cache Claude qu’il me le dise, ce sera un énorme plaisir de le rencontrer.
Alain Mallet 0622511987
Moi aussi, comme Alain Mallet, je dois mon amour du rugby à Claude Lacaze que je voyais à Angoulême, à Chanzy.
Lors du centenaire du défunt SCA l’été dernier il a refusé de revenir ici…
J’aimerais lui rendre un petit hommage sur mon blog, donc si quelqu’un a de l’info, des photos, j’en veux !!!
Merci!