La XIe Coupe du Monde de football se déroule en Argentine du 1er au 25 juin 1978. Le pays organisateur est en pleine dictature sous les ordres du général Videla, plusieurs pays menacent de ne pas participer à la compétition mais aucun boycott officiel n’est déclaré.
Le pays hôte se hisse en finale de la compétition face aux Pays-Bas, après un parcours plutôt moyen et une situation extra-sportive délicate. Une victoire 6 à 0 sur le Pérou lors du deuxième tour de la compétition met le feu aux poudres, les argentins sont accusés d’avoir truqués le match pour se qualifier en finale aux dépends du Brésil.
L’avant match de la finale est également tumultueux, l’Argentine met la pression à son adversaire en retardant le coup d’envoi et en accusant un plâtre non réglementaire sur un joueur hollandais. L’ambiance de l’Estadio Monumental de Buenos Aires est pourtant exceptionnelle.
Pendant le match il faut attendre les prolongations pour voir le grand Mario Kempes inscrire le but de la victoire, alors que les deux équipes s’étaient neutralisées un but partout au bout des 90 minutes réglementaires. Daniel Bertoni scelle la victoire en inscrivant un troisième but, pour porter le score final à 3 buts à 1.
Malgré l’énorme talent de Kempes, l’Argentine remporte la Coupe du Monde chez elle dans un climat douteux. Le général Videla remet lui-même le trophée à ses hommes, comme s’il remettait des médailles militaires à ses soldats.
La magnifique génération hollandaise des années 70 avec Johan Neeskens ou encore Johnny Rep, sans oublier l’absent Johan Cruyff de 1978, ne gagnera jamais de Coupe du Monde et c’est bien dommage.