La Coupe du Monde 1990 se déroule en Italie et toute la nation, excepté les napolitains, vont conspuer l’équipe d’Argentine où évolue Diego Armando Maradona, maître à jouer du Napoli et ennemi de nombreux clubs italiens.
Pour le match d’ouverture les tenants en titre argentins débutent facilement en jouant contre le Cameroun, qui est dans une situation instable entre une CAN ratée, des conflits dus aux primes de matchs et la sélection controversée de Roger Milla (appuyée par le président camerounais de l’époque).
Sous le soleil romain, les camerounais résistent aux assauts argentins pendant les 45 premières minutes de la rencontre. A l’heure de jeu, André Kana-Biyik le milieu défensif camerounais, est expulsé et la tâche des africains devient de plus en plus compliquée.
Mais 4 minutes plus tard, un coup franc camerounais est mal dégagé. Le ballon monte en chandelle dans la surface argentine et François Omam-Biyik (petit frère d’André, expulsé 4 minutes plus tôt) s’élève très haut et place une tête que Nery Pumpido, le gardien argentin, laisse passer sous son corps. Le Cameroun mène 1 à 0 !
L’Argentine pousse alors pour revenir mais le vieux Thomas N’Kono, 34 ans, garde ses cages inviolées. Même réduit à 9 après l’expulsion de Benjamin Massing pour une énorme faute sur Claudio Caniggia, les partenaires de Roger Milla ne lâcheront rien, ils remportent ce match d’ouverture à la surprise générale.
C’est un exploit qu’ont réalisé les camerounais, qui sera le point de commencement d’une superbe Coupe du monde pour eux. Malheureusement l’histoire s’arrêtera en quart de finale face aux anglais, mais seulement après prolongations.
Cette équipe là a bien méritée son surnom des Lions indomptables.
C’est d’ailleurs la querelle sur les primes de matches qui a coûté sa place de titulaire au gardien du Cameroun : un certain Joseph-Antoine Bell…