1991 – 1995 : l’épopée de Miguel Indurain

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Miguel Indurain fait partie du cercle très fermé des quintuples vainqueurs du Tour de France. Après Lance Armstrong, Mémosport revient aujourd’hui sur l’épopée du coureur Espagnol lors des années 1990.

miguel indurain

Il est coureur professionnel depuis 1984, grâce à l’équipe Reynolds. Il participe au Tour de France et au Tour d’Espagne plusieurs fois entre 1984 et 1991, mais ne signe que de faibles performances. Sa consécration arrive en 1991 lorsqu’il remporte son premier Tour de France.

Miguel Indurain est un rouleur hors pair, grâce à sa spécialité dans le Contre La Montre il signe des performances exceptionnelles.

Et il devient le patron

Le 6 juillet 1991 il participe à son 7ème Tour de France, l’équipe Reynolds est alors devenu Banesto. Au départ de Lyon tout le monde attend Greg Lemond, le vainqueur du Tour 1990. Mais l’Américain connaît une baisse de régime dans la montée du Tourmalet, lors de la 13ème étape. Miguel Indurain s’échappe et s’impose en tant que nouveau patron.

miguel indurain

Grâce à l’avance qu’il accumule ici et à deux victoires étapes, qui sont les deux contre la montre de cette édition (8ème et 21ème étape), il s’impose pour la première fois le 28 juillet 1991 sur les Champs Elysées. Il devient le 4ème Espagnol à remporter le Tour de France, après Federico Bahamontès, Luis Ocana et Pedro Delgado.

Le roi du Contre La Montre

L’année suivante en 1992, le Tour de France s’élance de St-Sébastian en Espagne, pour un Tour de France aux couleurs de l’Europe. En effet, des arrivées ont lieu en Italie, au Luxembourg, en Belgique et aux Pays-Bas.

Miguel Indurain fait encore une fois la différence lors des étapes de Contre La Montre, et maintient ses adversaires lors des épreuves de montagne. Il remporte les trois étapes de Contre La Montre, et prend le maillot jaune lors de la 13ème étape Alpestre entre St-Gervais et Sestrières. Il s’impose le 26 juillet à Paris et signe le premier doublé dans un Tour de France pour un coureur Espagnol.

Il s’impose également dans le Tour d’Italie la même année, grâce à ces victoires dans les étapes … de Contre La Montre ! Ses talents de rouleur le poussent à la consécration dans ce Giro, après avoir porté le maillot jaune lors de 19 des 21 étapes, impressionant ! Durant cette saison il passe n°1 mondial.

miguel indurain

En 1993, Miguel Indurain est le grand favori du Giro et du Tour de France. Le 13 juin, il gagne le Tour d’Italie puis quelques semaines plus tard dans le Tour de France, Il met tout le monde d’accord dès le prologue du Puy du Fou en signant comme à son habitude, une victoire écrasante dans le Contre La Montre.

Mise à part quelques sprinteurs, aucun coureurs ne parvient à porter le maillot jaune lors de cette édition du Tour de France, Indurain le porte pendant 13 des 20 étapes. Il s’impose sur les Champs Elysées après avoir signer uniquement des victoires de Contre La Montre, et de belles performances en montagne pour gérer ses adversaires.

L’année suivante en 1994, Miguel Indurain termine seulement troisième du Tour d’Italie, remporté par le Suisse Tony Rominger. Mais il remporte une quatrième fois le Tour de France quelques semaines plus tard. Une seule victoire d’étape lors d’un Contre La Montre de 64 kilomètres suffit à l’Espagnol pour s’imposer à Paris, et affirmer qu’il est le patron du Tour.

miguel indurain 1994

En 1995, Miguel Indurain se concentre principalement sur le Tour de France, il souhaite accrocher une cinquième victoire consécutive dans l’épreuve reine du cyclisme. Ce qu’aucun coureur n’a su faire jusqu’ici. Cette année là, le Suisse Tony Rominger est le seul coureur à pouvoir détrôner le roi Espagnol. Rominger est en pleine confiance après une écrasante victoire sur le Tour d’Italie.

Mais après le premier Contre La Montre individuelle, et une domination impressionnante en montagne, Indurain écrase une nouvelle fois la concurrence avec seulement deux victoires d’étape. Il s’impose pour la cinquième fois consécutive à Paris, mais l’ambiance n’est pas à la fête. En effet c’est au cours de cette édition que Fabio Casartelli a perdu la vie dans la descente du Col du Portet d’Aspet.

La même année il devient Champion du Monde du Contre La Montre, et vice Champion du Monde sur route.

Miguel Indurain tente de remporter le Tour une sixième fois, mais en 1996 il trouve plus fort que lui. Bjarne Riis remporte l’édition 1996 et Indurain termine à une difficile 11ème place sans remporter la moindre étape, même pas un Contre La Montre. Une image forte reste la montée aux Arcs, lorsqu’ Indurain lâche complètement prise.

Il devient tout de même le premier Champion Olympique du Contre La Montre cette année là.

Miguel Indurain met fin à sa carrière en janvier 1997, après une carrière exceptionnelle et un palmarès très rarement égalé.

miguel indurain

Palmarès

N° 1 mondial de juin 1992 à juin 1994.
1er au classement FCIP: 1992 (2e: 1991).
1er au classement UCI: 1993 (2e: 1994; 3e: 1995).
Vélo d’Or : 1992, 1993 (2e : 1994, 1995).
Mendrisio d’Or: 1992.
Recordman de l’heure en 1994 : 53 km 040.
Champion olympique du contre-la-montre en 1996.
Championnat du Monde du contre-la-montre en 1995.
Champion d’Espagne sur route en 1983 (amateurs), et 1992 (professionnels) (2e: 1993; 3e: 1989, 1990).
Tour de France consécutivement de 1991 à 1995 (vainqueur de 12 étapes, et porteur du maillot jaune pendant 62 jours).
Tour d’Italie en 1992 et 1993 (3e: 1994) (vainqueur de 4 étapes, et porteur du maillot rose pendant 29 jours; classement intergiro 1992 (3e: 1993); 2e du classement par points 1992 (3e: 1993); 3e du Grand Prix de la montagne 1992 (3e: 1993)).
Paris-Nice : 1989, 1990 (3e: 1992).
Dauphiné Libéré : 1995, 1996.
Midi Libre : 1995.
Critérium International : 1989.
Classica San Sebastian : 1990.
Tour de Catalogne : 1988, 1991, 1992.
Vice-champion du monde sur route: 1993, 1995 (3e: 1991).
Nombre total de contre-la-montre remportés: 42.

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