Le 78e Tour de France a lieu du 6 au 28 juillet 1991. Lors du départ de l’épreuve à Lyon, l’histoire ne sait pas encore qu’un nouveau patron est dans le peloton. Cette année là, les favoris se nomment Greg Lemond, Luc Leblanc ou encore Pedro Delgado.
Les premières étapes voient le français Thierry Marie sortir du lot et réaliser une des plus longues échappées solitaires de l’histoire (234 km), alors que Greg Lemond fait comprendre à ses adversaires qu’il est en passe de remporter un 4e Tour de France.
Mais le jeune et talentueux Miguel Indurain étonne. Il remporte le contre-la-montre d’Alençon lors de la 8e étape et devance Lemond de 8 secondes. L’américain prend tout de même le maillot jaune.
En attendant les premières étapes de haute montagne, Lemond conserve la tête du classement, mais les Pyrénées arrivent et le changement de patron va être flagrant.
Alors que le français Luc Leblanc s’empare du maillot jaune dès la première étape pyrénéenne, Miguel Indurain va être plus fort dans ce que l’on peut appeler le choc des générations.
L’espagnol surclasse et cadenasse le peloton sans toutefois remporter d’étape en altitude. Il s’empare du maillot jaune lors de la 13e étape à Val Luron, et ne le quittera plus.
Fignon, Lemond et Chiappucci tentent des attaques désespérées dans les Alpes, mais aucun n’arrive à prendre le meilleur sur Indurain. L’espagnol achève tout le monde en remportant l’ultime contre-la-montre à Mâcon, la veille de l’arrivée à Paris.
Miguel Indurain triomphe sur les Champs-Elysées, c’est le début d’une nouvelle ère et d’une nouvelle domination pour la compétition.