Si les Championnats du Monde d’Athlétisme 1995 de Göteborg devaient se résumer à une image, Jonathan Edwards apparaitrait en gros plan. Il illumina ces championnats lors de la finale du concours du triple-saut.
Pourtant sa destinée fut longue à se dessiner. Très croyant, il refusa pendant de nombreuses années de concourir le dimanche, ce qui lui fit notamment rater les Championnats du Monde de 1991.
Et tête bien faite dans un corps bien fait, il préféra d’abord terminer ses études supérieures avant de se donner pleinement à sa carrière de sportif.
Mais cette année 1995 sera celle de son apogée. Il arrive à Göteborg tout frais recordman du monde, ayant battu quelques semaines auparavant avec 17m98, la marque de Willie Banks vieille de 10 ans.
Ce lundi 7 août, il fait figure de grandissime favori et il est impatient de s’envoler lors cette finale mondiale de triple-saut. Lorsque dès le premier essai, il retombe à 18m16, le concours est déjà gagné. Le temps va s’arrêter dans le port de la Baltique.
Pour son deuxième essai, le britannique repousse encore une fois les limites humaines avec une facilité déconcertante. Cette fois-ci le panneau lumineux indique 18m29. Jonathan Edwards rentre au Panthéon de l’athlétisme. En deux essais, il franchit la barrière mythique des 18 mètres, puis celle des 60 pieds.
Sa carrière s’enrichira notamment d’un titre européen en 1998, d’un titre olympique en 2000, puis d’un second titre mondial en 2001. Il est aujourd’hui consultant pour la BBC.
Et son record sera peut être bientôt mis à mal par notre compatriote Teddy Tamgho.