Marie-JOsée Pérec et Michael JOhnson auront marqué l’histoire de leur sport pendant les Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Ils auront fait résonner deux fois chacun « La Marseillaise » et « The Star Spangled Banner » en réalisant les mêmes doublés lors de cette XXVIe Olympiade.
Honneur aux femmes… Marie-Josée Pérec arrive à Atlanta pour défendre son titre sur 400 mètres. Ce qu’elle accomplit brillamment en 48″25, nouveau record olympique. Première Marseillaise !
Trois jours plus tard, qualifiée pour les demi-finales du 200 mètres, elle effectue le ½ tour de piste en 22″07 , ce qui lui confère le rôle de favorite pour la finale quelques minutes plus tard. Face aux spécialistes Merlene Ottey et Mary Onyali, elle assume son statut et se pare d’une 3e médaille d’or olympique en 22″12. Deuxième marseillaise!
Michael Johnson va lui tenter de rééditer son doublé des Championnats du Monde de l’année précédente. Il arrive aux Jeux tout frais nouveau recordman du monde du 200 mètres, record qu’il bat lors des Trials (les sélections américaines), déjà sur cette nouvelle piste, réputée rapide, du stade d’Atlanta, et après lequel il courait depuis des années, et que même le King Carl Lewis n’avait pu battre.
Le 400 mètres sera pour lui une formalité, mais il échoue tout de même contre le vieux record du monde d’Harry Butch Reynold en 43’’49, laissant son second, Roger Black à presque 1 seconde (0’’98).
La concurrence s’annonce plus rude sur le « double cent mètres ». Frankie Fredericks et Ato Boldon veulent plus que les miettes que leur a laissé Donovan Bailey sur 100 mètres. En ½ finale, MJ sortira un 20’’27 avec une facilité déconcertante, laissant entrevoir de grande chose pour la finale. Une finale qui rentrera dans la Légende.
Bien que réalisant un superbe départ, Johnson a toujours Fredericks et Boldon dans son sillage dans la première partie de course. Mais la ligne droite va voir s’opposer un match Michael Johnson vs le chonomètre. La « Loco de Waco » semble s’envoler. Les autres coureurs ont l’air d’être scotchés à la piste. En 19’’32, il fait littéralement voler le chrono en éclat et bat son propre record du monde.
Comme le bond magique de Bob Beamon en 1968 qui a tenu 23 ans, tous les observateurs voient ce temps comme quasi-imbattable. Usain Bolt les fera mentir seulement 12 années plus tard.