Toujours placé, jamais gagnant. C’est ainsi que peut se résumer la carrière internationale de Stéphane Diagana jusqu’à ce lundi 4 août 1997 à Athènes.
4e au JO de Barcelone’92 à 23 ans, 4e au Championnats du Monde de Stuttgart’93, 3e aux Europe de 94 alors qu’il en était le grand favori, seulement 3e aux mondiaux de Goteborg’95 alors qu’il devient tôt dans la saison recordman d’Europe, blessé pour les Jeux d’Atlanta’96, Stéphane Diagana, le diplômé en sciences, transforme enfin sa sueur en or à Athènes.
C’est pourtant l’américain Bryan Bronson qui débarque dans la capitale grecque avec le statut de favori, après une très bonne tournée des meetings européens, et des séries et demi-finale menées sur un rythme de patron du tour de piste à obstacle.
Sauf que le jour de la finale, Stéphane Diagana avait décidé que ce soir serait enfin « son » soir. Et dès que le starter eu libéré les huit partants, le français, couloir 6, donc presque à l’aveugle, prit les choses en main. Bronson, au 3e couloir, pouvait sembler gérer son écart avec Diagana. Mais à l’entrée de la dernière ligne droite, « Diag’ » est toujours en tête.
Le zambien Matete, au 8, tenta bien de produire son effort à cet endroit. En vain. Puis Bronson, et le sud-africain Llwellyn Herbert produisirent également un ultime effort. Mais, ironie de l’Histoire, c’est dans le pays berceau de l’olympisme, que Stéphane Diagana, qui, devra déclarer forfait à trois olympiades, franchit la ligne en vainqueur en 47″70. Herbert est 2e en 49″86 et Bronson 3e en 47″88.
Après ce chef d’oeuvre, Diagana laissera la place de vainqueur à l’italien Mori deux ans plus tard. Il sera champion d’Europe en 2002 à Munich, et champion du Monde du 4x400m à Paris en 2003. Mais ça, vous pourrez bientôt le découvrir sur Mémosport…