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Dans l’histoire de l’athlétisme français, Guy Drut est sûrement la première star. Champion olympique du 110 m haies aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, le Français marque à jamais l’histoire de cette discipline même si avant lui, d’autres athlètes tricolores ont réussi à remporter une médaille d’or. Dans sa carrière, Guy Drut a souvent fait parler de lui pour son franc-parler et ce sont d’ailleurs des déclarations controversées à la suite de son titre olympique qui viennent terminer sa carrière puisqu’il sera radié par la Fédération française d’athlétisme et par l’IAAF, la fédération internationale.
Un événement historique
Champion de France à de nombreuses reprises, c’est en 1972 que la carrière de Guy Drut s’accélère, lorsqu’il remporte la médaille d’argent sur le 110m haies aux Jeux olympiques de Munich. Deux ans plus tard, il devient Champion d’Europe à Rome en 13 s 40 et aborde les Jeux de 1976 dans de bonnes conditions. Malgré des séries et une demi-finale plutôt tranquilles, Guy Drut ne montre pas encore toute l’étendue de son talent, ne se qualifiant qu’avec le quatrième temps. Mais le jour de la finale, il se surpasse et franchit la ligne d’arrivée en 13 s 30 en première position. Dans l’histoire des Jeux olympiques, Drut devient alors le premier athlète Européen à gagner le 110 m haies, une discipline généralement réservée aux Américains. Une révolution quand on sait que depuis, seul Thomas Munkelt en 1980 a réussi pareille performance.
🇫🇷 Archive de la semaine 🎥@GuyDrut – JO 1976 🥇@FFAthletisme @FranceOlympique pic.twitter.com/W7uVSTeyzv
— SPORTRICOLORE (@sportricolore) April 16, 2020
Un franc-parler qui coûte cher
S’il a remporté ce titre olympique en 1976, Guy Drut a failli voir sa médaille lui être retirée à cause de ses propos polémiques. En effet, selon des déclarations, il a avoué toucher de l’argent pour courir et est radié par sa fédération et ne courra quasiment plus jamais à haut niveau après cela. Avec cette forte personnalité, il est définitivement l’un des champions français les plus marquants à cette époque. Son chrono en finale à Montréal est à ce moment-là à six centièmes seulement du record du monde avec chronométrage électronique, lui qui détient à jamais les deux meilleures marques avec le chronométrage manuel.