Il y a 25 ans tout juste, la France remportait la Coupe Davis à Lyon en battant les Américains. Ce fût la fin de 59 ans de sécheresse et le début d’une épopée qui a mené les Bleus à deux autres saladiers (1996, 2001).
L’histoire est digne du scénario d’un thriller hollywoodien. Henri Leconte, blessé et moribond, Guy Forget parvenant enfin à son meilleur niveau après avoir mis de longues années à laisser son talent s’exprimer. Leur capitaine Yannick Noah, n’ayant peur de rien et confiant dans ses Mousquetaires.
L’équipe ne partait pas favorite pour l’emporter. Face à eux, les légendes de l’époque : Pete Sempras et André Agassi. Les chances étaient minimes, c’était David qui affrontait Goliath ! Les bookmakers comme Betway Sports n’auraient pas vendu cher leur peau… Et pourtant, ils l’ont fait !
Tout le monde se souvient de cette image de Guy Forget qui, au bord de l’évanouissement, pousse comme il peut un dernier coup droit, jette en l’air sa raquette qui manque d’assomer Yannick Noah, et s’écroule, au comble du bonheur. Enfin une France qui gagne.
Henri Leconte et Guy Forget ont réussi à vaincre, grâce à leur camaraderie et leur ténacité, le grand favori américain. Ils ont ainsi apporté à la France sa septième Coupe Davis. C’était la première depuis l’épopée des Mousquetaires. Noah raconte très bien ce moment inoubliable : « On me prend souvent pour un rêveur. Oui, j’ai rêvé tout ça mais mon rêve est devenu réalité et j’ai partagé ça avec mes deux ‘potos’«
Les trois jours de folie au Palais des Sports de Lyon ont commencé avec l’alignement de Leconte qui, suite à une opération au dos, n’avait plus joué un match depuis six mois et ne pointait qu’au 159ème rang mondial. Il venait à bout de Pete Sampras après qu’Andre Agassi eut dominé Forget lors du premier simple du vendredi. Comme Riton le raconte : « Ce jour-là, j’ai réussi des coups que je n’avais jamais faits et que personne d’autre ne refera jamais, parce qu’ils n’existent pas« .
Il remettait ça le lendemain dans le double aux côtés de Forget, avant que celui-ci ne batte à son tour Sampras le dimanche pour triompher dans une ambiance indescriptible.
Après la victoire, la fête fut incroyable. Sur le court le clan bleu improvisa sur le tube « Saga Africa » une chenille, repris en coeur par 8000 spectateurs en transe.