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S’il fallait un seul mot pour décrire la Coupe du Monde 2002 des Bleus, le terme cataclysme semblerait parfaitement y convenir. Championne du Monde et d’Europe en titre, l’équipe de France a également remporté la Coupe des Confédérations en 2001, et se rend alors en Asie en endossant le costume de référence absolue du football mondial. Depuis le succès en 1998, c’est Roger Lemerre, l’ancien adjoint d’Aimé Jacquet, qui est désormais à la tête de la sélection tricolore.
Lemerre démarre très fort
Si le début de mandat du nouveau sélectionneur est donc une immense réussite, l’année 2002 semble marquer une étonnante rupture. Avant même le début du Mondial, les Bleus enchainent les contre-performances en préparation, avec notamment un 0-0 contre la Russie, et une défaite 2-1 contre la Belgique à domicile. De quoi y voir un signe annonciateur…
Des organismes essoufflés pour une compétition écourtée
Grâce à son imposant palmarès sur les dernières années, les Bleus font tout de même figure d’équipe à battre. Cependant, la majorité des joueurs tricolores arrive en Asie à bout de souffle après une saison plus qu’éprouvante. Vieira, Wiltord, Henry, Makélélé ou encore Zidane sortent tous d’une saison à plus de 50 matchs, alors que Pirès doit déclarer forfait. Par ailleurs, Roger Lemerre a fait le choix de l’expérience, en constituant un groupe relativement âgé, avec de nombreux profils déjà au-delà de la trentaine, et une moyenne d’âge qui tourne autour de 28 ans et demi.
Fabien Barthez répond aux journalistes après l'élimination de la France du Mondial 2002 à l'issue de sa défaite contre le Danemark le 11 juin 2002 : "Toujours des questions à la con"pic.twitter.com/6uOi0v2wTj
— UN TRUC DE FOOT (@untrucdefoot) October 14, 2022
Par ici la sortie…
Dans ce contexte, les Bleus apparaissent très empruntés physiquement, face à des équipes faisant preuve d’une grande agressivité. Bousculés sur le terrain, les hommes de Lemerre s’inclinent d’entrée contre le Sénégal (0-1). Contre l’Uruguay, les Bleus réalisent une performance toute en médiocrité, avant de s’incliner de nouveau contre le Danemark (0-2). L’équipe de France quitte la compétition par la toute petite porte, sans avoir marqué le moindre but. Cet échec marquera incontestablement la fin d’un cycle pour la sélection tricolore, en totale opposition au succès mondial obtenu quatre ans plus tôt à Paris.