C’est la loi des séries. En quelques jours, huit joueurs de l’effectif professionnel du Stade Toulousain sont devenus papa ou vont le devenir. Un phénomène exceptionnel qui demande aussi une certaine organisation.
Les infrastructures du stade Ernest-Wallon ont été rénovées récemment. Le vestiaire est neuf et le centre d’entraînement est doté de tous les agrès pour le sport de haut-niveau et le confort des joueurs. A une exception près : il n’y a pas de crèche ! Les dirigeants du Stade Toulousain n’avait pas imaginé qu’en moins de quelques jours leurs petits protégés allaient passer du mode « soldat » en mode « papa ». Sur l’effectif, pas moins de huit joueurs sont actuellement concerné, et donc absorbé, par les joies – et les complexités – de la paternité. Les joueurs du XV de France Dorian Aldegheri, Cyril Baille, François Cros et Julien Marchand, l’Australien Richie Arnold, le Néo-Zélandais Pita Ahki, mais aussi Pierre Fouyssac et Alban Placines... tous ont de “bonnes nouvelles” et vivent actuellement des moments privilégiés en famille. Certains profitent aussi des réseaux sociaux pour annoncer la nouvelle et partager avec les fans les arrivées de la petite « Lili » Cros ou « Jean » Fouyssac.
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Pas d’entourloupe comme Nagusa
Pour Ugo Mola et le staff du Stade Toulousain, qui partage lui aussi le bonheur de ses joueurs, la question des congés parentaux se pose et pourrait devenir une problématique. L’expérience du club de Grenoble la saison passée avec le cas de Timoci Nagusa est dans les esprits et inquiète le staff. Le joueur avait fait valoir en pleine saison, sans en avertir ses coachs, son droit à 28 jours de congé paternité. Et dans le même temps, déclenché un débat de société qui avait dépassé le cadre du rugby. Mais à ce jour, aucun joueur toulousain n’a fait cette demande. « Cela se passe en toute intelligence avec beaucoup de communication, explique Laurent Thuéry, l’entraîneur de la défense des rouge et noir. Force est de constater qu’il y a eu beaucoup de nouvelles paternités. C’est très bien, c’est aussi à l’image du groupe qui grandit en étant un peu plus sérieux. Qui a un peu plus de maturité. Tout le monde est en forme, les mamans et les petits. Et nous, ça se construit avec beaucoup d’échanges directement avec les coaches et Jérôme Cazalbou pour aménager au mieux et qu’ils vivent ce moment de vie qui est quand même exceptionnel ».
Seule conséquence directe pour le staff, l’absence d’Alban Placines ce week-end pour la réception du Racing. Pour lui, l’arrivée d’un bébé est imminente. Les autres sont déjà à l’infirmerie pour la plupart ou suspendu (Richie Arnold) et peuvent donc pouponner. Reste une interrogation : Que s’est-il passé au Stade Toulousain en décembre 2021 ? « Je ne sais pas s’il y a eu un coup de lune… », s’amuse Laurent Thuéry. Un vrai baby-boom !