Le 82e Tour de France cycliste s’arrête à Mende en Lozère le 14 juillet 1995, pour le compte de la 12e étape de cette édition. Les coureurs partent de Saint-Étienne dans la Loire pour une étape de moyenne montagne au centre de la France longue de 222,5 kilomètres, qui restera dans l’histoire du cyclisme français.
Dès le 24e kilomètre le français Laurent Jalabert et l’italien Dario Bottaro s’échappent du peloton. Ils sont rattrapés 25 kilomètres plus tard par quatre autres cyclistes afin de constituer une belle et longue échappée.
Jalabert porte alors le maillot vert et rien ne le destine à s’illustrer lors d’une étape de moyenne montagne. Mais ce jour-là, le coureur de la ONCE est intenable.
Le français fait le boulot, lui et ses compagnons d’échappée comptent jusqu’à 10 minutes d’avance sur le peloton, il peut même rêver à la couleur jaune pendant quelques instants et ainsi faire vaciller le roi Miguel Indurain.
Mais l’écart diminue, le peloton et plus particulièrement l’équipe Banesto d’Indurain réagissent. Laurent Jalabert porte alors une attaque foudroyante à 5 kilomètres de l’arrivée, au pied de la montée du Causse. Personne ne le reverra.
Jalabert remporte la deuxième étape du Tour de France de sa carrière, le jour de la Fête Nationale Française. Quelques jours plus tard, il finira 4e du classement général à Paris et conservera son maillot vert de meilleur sprinteur.
Depuis ce jour, la montée du Causse à été rebaptisée montée Laurent Jalabert en l’honneur d’un des plus bel exploit du cycliste français, un jour de 14 juillet.