En 2001 le jeune Lleyton Hewitt, 20 ans et huit mois prend la tête du classement ATP. Guerrier infatigable, l’australien ne laisse pas le public indifférent et devient très jeune le patron du circuit. Une réussite précoce qui a pourtant été suivie d’une carrière en demi-teinte.
L’Australien arrive sur le circuit professionnel en 1997 et il étale déjà sa classe. A 16 ans, il devient le joueur le plus mal classé à remporter un tournoi ATP, alors qu’il est 550ème mondial. C’est en 2000 néanmoins qu’il commence à s’approcher des favoris : après une demi-finale à Rome et une autre à l’US Open, il termine dans le Top 10 pour la première fois de sa carrière.
En 2001, Hewitt participe à ses deuxièmes Masters dans son pays, en Australie avec 43 points de retard au classement sur le numéro 1 mondial, le Brésilien Gustavo Kuerten. Il sort d’une saison pleine qui s’est terminée par une récente victoire (surprise) à l’US Open face au quadruple vainqueur de l’épreuve, l’Américain Pete Sampras en 3 sets secs 7/6 6/1 6/1.
S’il réussit son Masters, il a une chance infime de devenir à 20 ans numéro un mondial. Trois défaites en autant de match pour « Guga » et trois matchs manqués par Agassi plus tard, Hewitt est assuré de s’adjuger la première place du circuit ATP. Devant son public, il devient à 20 ans et huit mois, le plus jeune numéro un mondial de l’histoire. Il se qualifie dans la foulée pour la finale des Masters. Transcendé par la foule et ce titre de numéro un Mondial franchement acquis, il remporte le Masters face au français Sébastien Grosjean (6-3 6-3 6-4).
Néanmoins, la réussite précoce de Hewitt ne fut pas par la suite suivie des résultats escomptés, malgré quelques coups d’éclats. Il n’a jamais su concrétiser les grands espoirs placés en lui, la faute à une blessure récurrente à la hanche. Il a en outre très mal vécu l’arrivée au pouvoir du suisse Roger Federer. Entre 2006 et 2008 et entre 2010 et 2012, il a vécu une véritable traversée du désert. Là où beaucoup de joueurs auraient jeté l’éponge après des blessures à répétition, qui l’ont fait passer du strass des podiums à l’anonymat des Wild card, Hewitt a préféré quant à lui se battre et revenir. Se battre, serrer les dents et ne jamais renoncer tels sont les mots d’ordre de l’Australien. Une abnégation qui a porté ses fruits puisqu’il a réalisé quelques performances de haut niveau : victoire au tournoi de Halle face à Roger Federer en 2010, demi-finale au Queens en 2013, ou encore un quart de Finale à Wimbledon en 2009.
Parfois jugé arrogant, sa hargne et sa combativité font du natif d’Adélaïde un joueur atypique sur le circuit ATP et un modèle pour tout une génération de jeunes fans de tennis.